Ce n'est pas facile de vivre au quotidien lorsqu'on est en situation d'illettrisme et ça l'est encore moins de le reconnaître et pourtant c'est ce qu'a vécu Aline Le Guluche.
France, rentrée scolaire 1967 : Aline a 6 ans et va pour la première fois en classe. À l’époque, il existe encore des enseignants très sévères, “de l’ancienne école”, comme le comprendra vite la petite fille… Et puis, les professeurs ne sont pas formés à détecter les élèves dyslexiques, ce qui est son cas mais elle le découvrira bien plus tard à l’âge adulte. Enfin, comme ses parents ont une ferme avec des animaux, il n’est pas question de faire ses devoirs le soir car il y a bien trop à faire. Cependant, Aline a une très bonne mémoire et lorsque ses camarades récitent chacun son tour à l’oral ce qui devait être appris la veille, elle s’arrange pour passer la dernière.
Et voici comment Aline Le Guluche va pouvoir continuer à faire illusion pour terminer sa scolarité et rentrer sur le marché de l’emploi. Les années passent et elle finit par regarder la réalité en face : elle n’est pas à l’aise avec la maîtrise de langue écrite et elle a besoin d’aide.
Ce livre autobiographique retrace le parcours d’une femme courageuse et inspirante qui nous adresse un magnifique message d’espoir et de résilience : “On peut toujours améliorer son savoir, quels que soient notre âge ou notre milieu d’origine, modifier son parcours et changer sa vie. Il suffit de se lever le matin, déterminée et de se battre. Refuser la défaite est la clef de la victoire.”